Rencontre avec l’artiste Estefania PENAFIEL LOAIZA

Jeudi 7 octobre 2021

Rencontre avec l’artiste Estefania PENAFIEL LOAIZA

Estefania PENAFIEL LOAIZA : Exposition personnelle De l’incertitude qui vient des rêves (2018) – Galerie Alain Gutharc

(Images mises en ligne avec l’aimable autorisation de l’artiste)

« Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges de silence où la mémoire ardente se consume pour recréer un délire sans passé. » (P. Eluard)

Les mots d’Eluard décrivent avec une grande justesse les gestes d’effacement, de détournement, de recouvrement, les ombres et les absents, les fantômes d’Estefanía PENAFIEL LOAIZA. Ils disent ses distorsions du temps, du son et des images. L’artiste efface pour mieux montrer, récite pour mieux dire l’inaudibilité d’un texte inlassablement remanié, avale pour digérer, ressasse pour comprendre et donne à voir au sens où l’entendait le poète : «Voir, c’est comprendre, juger, transformer, imaginer, oublier ou s’oublier, être ou disparaître. » Céline Ghisleri

Estefania PENAFIEL LOAIZA : Sans titre (figurants) (2018) 2009-16, action, installation, archives, fioles en verre, gomme à effacer, journaux, listes, dim. variables

« Avec une gomme à effacer, j’« enlève » les images de gens anonymes parues dans des journaux, choisissant des gens photographiés un peu par hasard, parfois malgré eux, dont l’existence médiatique s’apparente à celle des figurants dans un film. Les résidus produits par cette opération (les rognures de la gomme) sont ensuite préservés et classifiés dans des fioles en verre. Une liste accompagne l’ensemble des fioles et répertorie pour chacune la source d’où l’image a été extraite (journal, page et date), ainsi que la date de réalisation de la « capture » (gommage). » Estefania PENAFIEL LOAIZA

Estefania PENAFIEL LOAIZA est née en Equateur. Elle est représentée par la Galerie Alain Gutharc à Paris. Son travail et montré à travers le monde (Espacio de Arte contemporaneo de Montevideo (Uruguay), Institut français de Pékin (Chine), Arte actual à Quito (Equateur), Argentine, Canada, Suisse, Mexique…)

Estefania PENAFIEL LOAIZA est venue parler de sa pratique artistique et échanger avec nos étudiants

https://fragmentsliminaires.net/

http://www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idArt=2548

https://vimeo.com/178161283

 

Exposition Neïla CZERMAK ICHTI (CPES-CAAP 2015-16) à la Galerie Anne BARRAULT

Du 28 août au 9 octobre 2021

Exposition personnelle « Repos à nos magiques » de Neïla CZERMAK ICHTI (étudiante CPES-CAAP Picasso 2015-16) Galerie Anne BARRAULT (Paris)

« La galerie anne barrault est heureuse de présenter la première exposition personnelle de Neïla Czermak Ichti, qui vient d’être diplômée de l’École des Beaux-Arts de Marseille.
Grâce au dessin et à la peinture, Neïla Czermak Ichti décrit les siens, sa famille, et ses amis qui l’entourent. La représentation de scènes, en apparence quotidiennes et banales, parlent de ses croyances, ses cultures, et revêt des dimensions magiques et invisibles. »

Neila CZERMAK ICHTI : Sans titre (2021), huile, acrylique et aérographe sur toile libre, 115 x 75 cm chaque

Neïla Czermak Ichti : Les anges de Porte Dorée (2021)
Acrylique sur drap de coton, 170 x 170  cm
(Images mises en ligne avec l’aimable autorisation de l’artiste)

Monographie de Neïla CZERMAK ICHTI (CPES-CAAP 2015-16)

Septembre 2021

Première Monographie consacrée au travail de Neïla CZERMAK ICHTI (Etudiante CPES-CAAP Picasso 2015-16)

Neïla Czermak Ichti
Repos à nos magiques, 2021
23 x 30 cm (relié cartonné / hardcover)
80 pages (53 illustrations )
Texte de / text by Neïla Czermak Ichti (fr/en)

Éditions P.
25 €
Il y a environ deux ans, un ami m’a demandé : quel est ton monstre de film d’horreur préféré ? Il ne m’a pas fallu une minute pour lui répondre, le monstre dans Alien, le huitième passager, c’est le plus beau et le plus incroyable que j’aie jamais vu, il me tord le cœur. Peu de temps après, j’ai décidé de regarder le film à nouveau. J’ai été aussi bouleversée par l’Alien Xénomorphe que les fois précédentes. À la fin du film, j’attendais impatiemment les crédits, je cherchais son nom. Il était temps que je sache qui incarnait un de mes personnages préférés. Mon émotion a chuté brusquement et s’est transformée en un pincement sec quand j’ai compris qu’il n’avait pas été crédité avec les autres acteurs, mais avec l’équipe des cascadeurs, la voix de l’ordinateur, le chat du film et son équipe de dressage.
[…]
Quand j’étais enfant et que j’ai vu Alien, je ne m’attachais pas aux noms des acteurs, je tenais seulement compte des histoires et des personnages. Lorsque j’ai vu l’Alien Xénormorphe, j’ai compris qu’il ne s’agissait pas d’effets spéciaux, que c’était bien quelqu’un. Il avait l’air si réel, il existait si bien. Avec cet unique rôle au cinéma, et très longtemps avant que j’apprenne son existence, Bolaji Badejo avait touché l’enfant que j’étais et qui aimait rappeler à tout le monde « Mon prénom à l’envers, ça fait Alien ». C’est bien plus tard, devenue jeune adulte, que j’ai découvert qu’il s’agissait d’un étudiant en art, comme moi, à peine plus âgé que moi.
Neïla Czermak Ichti, 2021
(extrait du texte Hommage et paix à Bolaji Badejo)
Source : site Galerie Anne Barrault https://galerieannebarrault.com/exposition/neila-czermak-ichti/