Arte Sive Natura

Travail photographique, témoignage de l’art dans la nature : empreinte de lierre sur carton translucide, remous aquatiques au Chaos du Gouët (Côtes d’Armor), vitre peinte de maison abandonnée érodée par le temps (Dordogne).

Avec le cycle de la Nature toujours en mouvement et dans le temps, les motifs surgissent d’eux-mêmes pour qui est chasseur de lieux et d’instants où sommeille une mystique oubliée.
Série présentée en tryptique, ces clichés s’unissent dans leur transparence commune, tous évoquant l’aspect contingent mais éternel de la Nature dans toute une créativité qui s’ignore. C’est ici sa force inexorable qui paraît, facteur d’une perpétuelle métamorphose.
On y lit parfois des vastes paysages, monts japonais ou strates rocheuses, produits d’un changement d’échelle qui nous font voyager du macro au microcosme.

Textures

Recherche de l’essence de ce qui est beau dans l’objet, c’est à dire en détruisant son existence concrète pour rechercher les textures qui en font une source de beauté. Il en résulte des photographies abstraites qui conservent néanmoins les qualités intrinsèques à leur objet initial. Voilà.

Expérience de sensibilité

Expérience sur la sensibilité et la conscience des spectateurs dans l’interaction avec l’oeuvre.

Dans le cadre d’un travail sur les « Tensions », consigne proposée à la rentrée sur un projet effectué précédemment :

Je dispose donc la représentation graphique de cris de douleur sur un support vidéo, lequel est projeté contre un mur. Cette représentation en direct du son doit suggérer le message sonore. Première épreuve de sensibilité : n’est présent dans l’espace de l’installation que cet oscilloscope vibrant au rythme des sons, et un bouton, unique, au centre de cet espace. Il y fait noir et ces deux éléments doivent être les seuls présents. Le spectateur doit sentir une ambiance pesante, qui le force à ne se concentrer que sur l’un ou l’autre des éléments. Evidemment, l’objet en mouvement attire l’oeil en priorité: il regarde l’oscilloscope vibrer. Dans un deuxième temps, il se dirige vers le bouton, qui est mis en avant par la seule lumière existante: il doit créer le lien, et sa curiosité et son instinct doivent lui faire sentir l’approche d’une intrigue. Le spectateur hésite. Il appuie finalement sur le bouton. Les cris correspondant à la vibration visuelle se plaquent avec fracas contre son corps et ses oreilles…

Vidéo à venir, étant donnée l’importance du son.

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